Récemment, la collision de l’écoute d’un podcast, d’une courte formation et de la lecture du dernier livre de Mona Chollet m’ont fait un peu réfléchir à la façon dont on traite les enfants dans notre société, notamment côté repas.
Manger dehors ( des fois) un vrai sujet pour tous les parents ! Avec mes enfants (6 et 10 ans maintenant), nous avons vécu toutes ces étapes aux quatre coins de l’Europe. Ce qui me choque le plus, ce sont les menus enfants souvent catastrophiques, même dans de bons restaurants qui servent pourtant des plats équilibrés aux adultes. Comment s’étonner ensuite des problèmes d’alimentation à l’échelle plus générale ? Heureusement, certaines adresses relèvent le niveau : je me souviens d’un restaurant à Beaugency qui proposait un mini-menu inspiré des plats adultes, avec des légumes obligatoires – un vrai régal ! Merci pour cet article qui met en lumière un vrai défi du quotidien !
Bonjour, merci beaucoup pour ce retour, j'échangeais encore cette semaine avec une personne qui disait comme vous que la plupart des restaurants, même corrects, ne font pas d'effort... un signe du manque de considération pour les enfants en général ?
Mes enfants sont très sensible aux textures, comme moi. Mon palais a mis des années à intégrer de nouvelles textures en Asie, mais je comprends mes enfants et ne les force pas, dépiote le poulet à l'une et ne sers pas de carottes râpées à l'autre.
Ils mangent de tout, beaucoup de légumes, y compris brocoli chou fleur et autres réputés difficiles.
Au restaurant c'est plus compliqué mais on y arrive.
Le plus important ça a été de les faire passer de "ce n'est pas mon plat/un de mes plats préférés donc c'est pas bon" à "ce n'est pas mon plat préféré mais
Bonjour Sophie, merci beaucoup pour ce témoignage et bravo pour votre persévérance. En effet, les textures sont un aspect très important des aliments (sujet qui passionne notamment les Japonais qui ont des centaines de mots pour en parler !)
Quand ma fille était petite, nous n’allions pas au restaurant avec elle. Pour elle parce que ce n’aurait pas été très agréable ( et pourtant elle était très calme et pas du genre à hurler ou à crapahuter partout) et pour nous aussi car nous voulions pouvoir profiter de notre sortie sans stresser ou nous dépêcher. Plus tard, nous sommes allés dans des petits restaurants familiaux ou dans des brasseries avec elle ça s’est toujours bien passé parce qu’elle avait des coloriages, un ou deux jouets et qu’elle était toujours très calme. J’avoue cependant avoir toujours eu beaucoup de mal à supporter les enfants des autres parlant fort, faisant leur maximum pour attirer l’attention, voire venant nous interpeller à notre table, d’autant plus quand leurs parents dînaient ou déjeunaient tranquillement sans jeter un œil sur leur progéniture. Encore une fois, j’estime que nous devons prendre nos responsabilités. Nous décidons d’avoir des enfants et nous devons être prêts à assumer et à opérer des changements dans nos modes de vie. Si nos enfants sont difficiles, et bien tant pis pour le resto, ou alors sans enfant. Je ne vois pas pourquoi nos enfants devraient gâcher le repas des autres convives.
Bonjour, merci beaucoup pour votre témoignage, comme je l'indique, il me semble que les parents devraient s'efforcer de bien connaître leurs enfants et comment ils se comportent dans ce type de circonstances pour agir au mieux sans être trop égoïstes...
Les meilleurs souvenirs que j’aie, c’est un très bon restaurant, qualifié de gastronomique, pour les 90 ans de ma grand-mère : le menu enfant était un vrai menu : risotto et sole meunière, ils avaient la même entrée que les adultes simplifiée, et une petite part du gâteau . Mais elle se souvient encore du pavé de biche goûté dans mon assiette et à longtemps réclamé d’aller « au restaurant où on mange du pavé de biche »…
Dans un restaurant assez réputé aussi, en juin un mercredi midi bien ensoleillé, avec ma fille de tout juste 7 ans, nous nous étions mises sur notre 31 ; un groupe de chinois TRÈS bruyant occupait l’autre bout de la salle réserve aux hôtes de l’hôtel , on nous installe ; les cris et rires sont assourdissants. On nous propose la terrasse écrasée de soleil avec un parasol. Nous sommes alors quasi les seuls clientes « normales » (une ou deux autres paires arriveront un peu plus tard).
Nous choisissons le menu du jour (je ne me souviens plus s’il y avait un menu enfant, mais elle mangeait de tout et en portions assez « normales »)
Pour elle, les cuisiniers ont « pimpé » l’entrée en mouillettes de chorizo à tremper, elle aime les champignons mais ignorait si elle allait aimer les morilles : le serveur en a apporté une pour montrer, elle a du avoir moins de morilles dans sa sauce aux champignons, et je me souviens qu’elle a choisi un sorbet (oui, elle avait 7 ans tout de même !) au thé matcha et au cassis ; le sourcil surpris et amusé du serveur me reste en mémoire. Pendant que je réglais, elle est allée remercier les cuisiniers de leurs attentions, et elle a pu poser des questions… j’ai du l’attendre plusieurs minutes.
(Pendant longtemps, elle voulait ouvrir un restaurant et être à la fois à la cuisine et au service 😀)
Dans la famille, les enfants ont toujours louché sur l’assiette des adultes : ils savent reconnaître ce qui est bon et ne comprennent pas pourquoi être réduits à des frites bof et un steak haché trop cuit, ou du poisson pané surgelé et des glaces industrielles… un vrai petit morceau de bœuf grillé est un vrai plus, ainsi que des accompagnements de saison au choix (riz, légumes ou frites, par exemple)
Je prévoyais toujours de quoi l’occuper, mais généralement, observer les autres convives et papoter lui suffisaient dans un premier temps. Et elle était du genre à aller discuter avec les tables voisines, usant de son charme et évitant naturellement les gens revêches.
Merci pour cet article richement développé et pour les information qui m'étaient inconnues, car par exemple le fait de na pas manger certains aliments parce que ce n'était "tout simplement" pas "agréable" en bouche. Je n'y avais jamais pensé, ni qu'on pouvait consulter un orthophoniste pour cela...
Bon cela n'a jamais été un problème pour nous. Les restaurants non plus, mais nous n'avons peut-être pas viser assez chic... Maintenant, avec des pré-ados et ados, en famille recomposée (de 6 membres), le plus compliqué c'est de gérer la facture.
Et sinon mon fils qui a des problèmes de surpoids: un RV avec ma diététicienne est prévu pour l'année prochaine, et elle aussi m'a dit qu'il ne fallait surtout pas restreindre mais déjà éviter qu'il ne continue de grossir. Très éclairant aussi.
Bonjour Anne-France, merci beaucoup pour ce retour, en effet, manger à 6 dehors, c'est un budget.... Il y a une question d'époque en fait, quand j'étais enfant, on n'allait JAMAIS au restaurant sauf sur la route des vacances, avec, comme beaucoup de monde, le guide Michelin dans la boite à gants ! Concernant votre fils, ne surtout pas le priver en effet mais, comme je l'ai déjà expliqué dans un podcast et effleuré ici, COMPRENDRE les raisons d'un surpoids et travailler sur les bons leviers avec beaucoup de bienveillance
C'est drôle parce que nous, nous n'allions pas au restaurant sur la route des vacances, mais nous y allions à certaines occasions: fête des pères, anniversaires...
Donc nous en avions l'habitude, mais nous n'étions que 4 à la maison à l'époque.
Et pour mon fils merci pour ces précisions, nous allons bien sûr essayer de travailler avec lui en ce sens.
Très intéressant ce sujet, et en effet, les enfants sont sommés de ne pas prendre trop d'espace dans notre société, alors qu'on nous demande d'en (re)faire davantage, quel paradoxe...
Pas (encore) concernée par ce sujet exactement, mais étant végétarienne (et depuis ma naissance) je m'attends aussi, non sans une certaine inquiétude, aux remarques que je pourrais essuyer le jour où j'aurai un enfant scolarisé, ou au restau (car oui, le menu enfant steak frites, ça ira pas ahah) même si je n'ai pas le souvenir que ça se soit mal passé dans mon enfance (je n'allais pas forcément à la cantine tout le temps, notamment au primaire, cela dit..). Il faudrait que je demande à mes parents tiens !
Merci aussi pour tes recos, les livres m'intéressent pas mal :)
Bonjour Yasmine, merci pour votre partage. Eh oui, quel paradoxe ! En effet, il y a encore beaucoup à faire côté végétarisme dans l'offre et les commentaires mais ne vous inquiétez pas par avance, vous verrez quand vous aurez des enfants ;-)
Merci beaucoup pour cette Newsletter. Mes 3 enfants sont grands mais j'ai retrouvé effectivement tous les cas de figure.
Il est vrai que peu de restaurants proposent un coin avec des jouets, alors que ce serait la solution la plus adaptée pour les faire patienter pendant que les adultes finissent leurs repas.
Bonjour Ariane, merci pour cet article ! Je ne me souviens pas de réelles mauvaises expériences au restaurant, hormis des regards incendiaires de serveur car mon fils était à l'eau (de son propre choix) ou des portions de légumes pour le moins minimalistes (quand il y avait moyen d'en avoir ...) Il y a eu surtout des parties de foot mémorables pendant les longueurs dans le service des plats (qui faisaient participer une bonne partie de la tablée au final), des cahiers d'activités toujours dans le sac, et parfois des grands-parents ravis de prendre la relève :)
Je me doute que ça n'est pas toujours aussi facile pour tout le monde malheureusement ...
Je ne sais pas pourquoi mais cette dernière lettre n'est pas arrivée dans ma boîte mail ! Je rejoins tout à fait Chloé sur l'accueil beaucoup plus adapté pour les enfants à l'étranger. Nous avons vécu 2 ans à Edimbourg (mes filles avaient de 16 mois à 2,5 ans et de 4 à 6 ans) et nous sommes allés très souvent dans des restons, des cafés, vraiment génial toujours une chaise haute à dispo et une table à langer, un Kids menu. Nous avons gardé l'habitude d'aller régulièrement au resto et c'est toujours un chouette moment familial. Mais oui quand les enfants sont petits, il faut aussi savoir s'adapter au fait qu'ils ne peuvent pas tenir des heures à table (réserver, arriver en début de service), ça vient plus tard !
Bonjour Florence, merci beaucoup pour ce témoignage, triste pour la France... Nb c'est étrange, une autre personne m'a écrit qu'elle ne l'avait pas reçue. Etait-elle trop longue ?
Je me permets de squatter la rubrique "commentaires" pour évoquer un sujet un peu difficile !A l'occasion de Noël, nous allons nous réunir Enfants et petits-enfants (ceux de mon mari hélas décédé)
Un de ses petits-fils 2 ans est allergique au gluten (allergie découverte à cause d'un retard de croissance)
La moindre trace de gluten (miettes de pain) peut le rendre très malade..
Ma belle-fille est très angoissée par ce séjour autour de bons repas , il.sera avec ses cousins et cousines qui pourront manger ce qu'ils veulent et lui aura comme c'est le cas maintenant ses propres repas
C'est une situation difficile, frustrante
mais malheureusement ce petit garçon va la connaître toute sa vie
Qu'en pensez-vous ?
Encore un grand merci pour la qualité de vos newsletters
Françoise, un grand merci d'apprécier et pour votre lecture fidèle ! Petite précision de vocabulaire d'abord : l'allergie au gluten n'existe pas, on parle d'intolérance au gluten ou plutôt, pour bien distinguer, de maladie coeliaque. Aujourd'hui, malheureusement beaucoup de personnes parlent d'intolérance quand il s'agit d'hypersensibilité. Ensuite, je comprends la difficulté. il me semble que ce serait souhaitable si possible de prévoir un repas compatible pour tous (et qu'il ait seulement son pain à lui), par exemple avec du riz, des lentilles, des pommes de terre et puis bien sûr fruits et légumes, viande, volaille, poisson, fruits de mer (et pas de farce avec mie de pain)
Bonjour Ariane, vous abordez un sujet passionnant (pr ceux qui ont ou qui ont eu des enfants)
Je suis maintenant grand-mère, quand j'ai rencontré mon mari, il avait 3 enfants d'une première union, en effet nous avons fréquenté uniquement des bouibouis tous très sympas et fort bons: cantines asiatiques et restos maghrébins. Toujours bien accueillis, notre fille étant une enfant très calme, ns sommes allés avec elle ds des restaurants plus "pointus" sans problème, celle-ci mangeait au départ très peu et jaiveu la chance d'avoir un excellent pédiatre qui m'avait conseillé de ne jamais la forcer!!
C'est maintenant une jeune femme qui n'a jamais eu de TCA et je m'en félicite car ce n'est pas mon cas!
Quant à mes petites-filles, quand elles viennent me voir , je prevois toujours des restos adaptés avec un extérieur sécurisé et/ou du coloriage, des livres de jeux, elles commencent à vouloir tester d'autres aliments que les nuggets de poulet et les frites...On propose toujours des plats nouveaux en douceur et elles disposent...En tout cas, elles adorent le restaurant c'est vraiment la fête !
Malheureusement les restos de la Côte d'Azur sont chers et cela reste une sortie exceptionnelle
Et je les amène enfin de compte ds toujours les mêmes car je suis sûre d'être bien reçue avec les petites.
Enfin, pour finir ce commentaire fleuve, nous avons essayé son père et moi d'élever notre fille sans la contraindre-pas toujours facile- et ses filles sont à son image :libres, curieuses, spontanées et empathiques (elles n'ont pas la télé et moi non plus)
J'aurais encore d'autres choses à dire sur ce sujet passionnant ...
Bonjour Françoise, merci beaucoup pour ce témoignage, en effet, respectons la singularité de chaque enfant, son appétit, sa morphologie, son caractère !
Un vrai sujet pour nous en ce moment, notre fille de 3 ans mangent très peu, elle semble avoir la flemme ! Ça fait jaser dans la famille et je redoute pour cela les repas de fin d’année… je n’aime pas qu’on la stresse sur ce sujet comme tu le soulignes.
Aussi, concordance des temps avec la newsletter Le beau, le bon, la bouffe qui vient de faire une édition sur les menus enfants au restaurant que j’ai trouvé très parlante.
Je t’avoue que la question du menu enfant au resto englobe aussi la façon dont on considère les enfants dans la société. Je suis sûre qu’on peut faire confiance aux enfants au sujet de leur alimentation, et ceux dès leur plus jeune âge. J’ai l’expérience qu’on peut développer leur curiosité et leur goût, chez moi ça passe par l’humour et quelques trucs et astuces en cuisine. Mais voilà je sais aussi que ça demande du temps et un certain investissement, c’est pour ça que je me suis mise à animer des ateliers pour toucher les enfants et les parents. Bref, on s’en fout de qui parle sur l’alimentation de ta fille de 3 ans, fais lui confiance et continue de lui montrer ce que toi tu manges. La répétition ça aide et ça rassure les enfants, c’est aussi vrai à table. Voir des brocolis tous les mardis soirs à table ça va les rendre sympathiques 🥦!
Bonjour Julia, surtout ne jamais forcer les enfants, les laisser écouter leur appétit, ne pas faire du repas un moment stressant... j'espère que tout se passera bien
Manger dehors ( des fois) un vrai sujet pour tous les parents ! Avec mes enfants (6 et 10 ans maintenant), nous avons vécu toutes ces étapes aux quatre coins de l’Europe. Ce qui me choque le plus, ce sont les menus enfants souvent catastrophiques, même dans de bons restaurants qui servent pourtant des plats équilibrés aux adultes. Comment s’étonner ensuite des problèmes d’alimentation à l’échelle plus générale ? Heureusement, certaines adresses relèvent le niveau : je me souviens d’un restaurant à Beaugency qui proposait un mini-menu inspiré des plats adultes, avec des légumes obligatoires – un vrai régal ! Merci pour cet article qui met en lumière un vrai défi du quotidien !
Bonjour, merci beaucoup pour ce retour, j'échangeais encore cette semaine avec une personne qui disait comme vous que la plupart des restaurants, même corrects, ne font pas d'effort... un signe du manque de considération pour les enfants en général ?
Mes enfants sont très sensible aux textures, comme moi. Mon palais a mis des années à intégrer de nouvelles textures en Asie, mais je comprends mes enfants et ne les force pas, dépiote le poulet à l'une et ne sers pas de carottes râpées à l'autre.
Ils mangent de tout, beaucoup de légumes, y compris brocoli chou fleur et autres réputés difficiles.
Au restaurant c'est plus compliqué mais on y arrive.
Le plus important ça a été de les faire passer de "ce n'est pas mon plat/un de mes plats préférés donc c'est pas bon" à "ce n'est pas mon plat préféré mais
c'est quand même bon/Ok."
Bonjour Sophie, merci beaucoup pour ce témoignage et bravo pour votre persévérance. En effet, les textures sont un aspect très important des aliments (sujet qui passionne notamment les Japonais qui ont des centaines de mots pour en parler !)
Quand ma fille était petite, nous n’allions pas au restaurant avec elle. Pour elle parce que ce n’aurait pas été très agréable ( et pourtant elle était très calme et pas du genre à hurler ou à crapahuter partout) et pour nous aussi car nous voulions pouvoir profiter de notre sortie sans stresser ou nous dépêcher. Plus tard, nous sommes allés dans des petits restaurants familiaux ou dans des brasseries avec elle ça s’est toujours bien passé parce qu’elle avait des coloriages, un ou deux jouets et qu’elle était toujours très calme. J’avoue cependant avoir toujours eu beaucoup de mal à supporter les enfants des autres parlant fort, faisant leur maximum pour attirer l’attention, voire venant nous interpeller à notre table, d’autant plus quand leurs parents dînaient ou déjeunaient tranquillement sans jeter un œil sur leur progéniture. Encore une fois, j’estime que nous devons prendre nos responsabilités. Nous décidons d’avoir des enfants et nous devons être prêts à assumer et à opérer des changements dans nos modes de vie. Si nos enfants sont difficiles, et bien tant pis pour le resto, ou alors sans enfant. Je ne vois pas pourquoi nos enfants devraient gâcher le repas des autres convives.
Bonjour, merci beaucoup pour votre témoignage, comme je l'indique, il me semble que les parents devraient s'efforcer de bien connaître leurs enfants et comment ils se comportent dans ce type de circonstances pour agir au mieux sans être trop égoïstes...
Les meilleurs souvenirs que j’aie, c’est un très bon restaurant, qualifié de gastronomique, pour les 90 ans de ma grand-mère : le menu enfant était un vrai menu : risotto et sole meunière, ils avaient la même entrée que les adultes simplifiée, et une petite part du gâteau . Mais elle se souvient encore du pavé de biche goûté dans mon assiette et à longtemps réclamé d’aller « au restaurant où on mange du pavé de biche »…
Dans un restaurant assez réputé aussi, en juin un mercredi midi bien ensoleillé, avec ma fille de tout juste 7 ans, nous nous étions mises sur notre 31 ; un groupe de chinois TRÈS bruyant occupait l’autre bout de la salle réserve aux hôtes de l’hôtel , on nous installe ; les cris et rires sont assourdissants. On nous propose la terrasse écrasée de soleil avec un parasol. Nous sommes alors quasi les seuls clientes « normales » (une ou deux autres paires arriveront un peu plus tard).
Nous choisissons le menu du jour (je ne me souviens plus s’il y avait un menu enfant, mais elle mangeait de tout et en portions assez « normales »)
Pour elle, les cuisiniers ont « pimpé » l’entrée en mouillettes de chorizo à tremper, elle aime les champignons mais ignorait si elle allait aimer les morilles : le serveur en a apporté une pour montrer, elle a du avoir moins de morilles dans sa sauce aux champignons, et je me souviens qu’elle a choisi un sorbet (oui, elle avait 7 ans tout de même !) au thé matcha et au cassis ; le sourcil surpris et amusé du serveur me reste en mémoire. Pendant que je réglais, elle est allée remercier les cuisiniers de leurs attentions, et elle a pu poser des questions… j’ai du l’attendre plusieurs minutes.
(Pendant longtemps, elle voulait ouvrir un restaurant et être à la fois à la cuisine et au service 😀)
Dans la famille, les enfants ont toujours louché sur l’assiette des adultes : ils savent reconnaître ce qui est bon et ne comprennent pas pourquoi être réduits à des frites bof et un steak haché trop cuit, ou du poisson pané surgelé et des glaces industrielles… un vrai petit morceau de bœuf grillé est un vrai plus, ainsi que des accompagnements de saison au choix (riz, légumes ou frites, par exemple)
merci beaucoup pour ce témoignage qui montre que cela peut très bien se passer
Je prévoyais toujours de quoi l’occuper, mais généralement, observer les autres convives et papoter lui suffisaient dans un premier temps. Et elle était du genre à aller discuter avec les tables voisines, usant de son charme et évitant naturellement les gens revêches.
Un livre, un coloriage…
top !
Bonjour Ariane,
Merci pour cet article richement développé et pour les information qui m'étaient inconnues, car par exemple le fait de na pas manger certains aliments parce que ce n'était "tout simplement" pas "agréable" en bouche. Je n'y avais jamais pensé, ni qu'on pouvait consulter un orthophoniste pour cela...
Bon cela n'a jamais été un problème pour nous. Les restaurants non plus, mais nous n'avons peut-être pas viser assez chic... Maintenant, avec des pré-ados et ados, en famille recomposée (de 6 membres), le plus compliqué c'est de gérer la facture.
Et sinon mon fils qui a des problèmes de surpoids: un RV avec ma diététicienne est prévu pour l'année prochaine, et elle aussi m'a dit qu'il ne fallait surtout pas restreindre mais déjà éviter qu'il ne continue de grossir. Très éclairant aussi.
Bonjour Anne-France, merci beaucoup pour ce retour, en effet, manger à 6 dehors, c'est un budget.... Il y a une question d'époque en fait, quand j'étais enfant, on n'allait JAMAIS au restaurant sauf sur la route des vacances, avec, comme beaucoup de monde, le guide Michelin dans la boite à gants ! Concernant votre fils, ne surtout pas le priver en effet mais, comme je l'ai déjà expliqué dans un podcast et effleuré ici, COMPRENDRE les raisons d'un surpoids et travailler sur les bons leviers avec beaucoup de bienveillance
C'est drôle parce que nous, nous n'allions pas au restaurant sur la route des vacances, mais nous y allions à certaines occasions: fête des pères, anniversaires...
Donc nous en avions l'habitude, mais nous n'étions que 4 à la maison à l'époque.
Et pour mon fils merci pour ces précisions, nous allons bien sûr essayer de travailler avec lui en ce sens.
A bientôt Ariane :-)
Très intéressant ce sujet, et en effet, les enfants sont sommés de ne pas prendre trop d'espace dans notre société, alors qu'on nous demande d'en (re)faire davantage, quel paradoxe...
Pas (encore) concernée par ce sujet exactement, mais étant végétarienne (et depuis ma naissance) je m'attends aussi, non sans une certaine inquiétude, aux remarques que je pourrais essuyer le jour où j'aurai un enfant scolarisé, ou au restau (car oui, le menu enfant steak frites, ça ira pas ahah) même si je n'ai pas le souvenir que ça se soit mal passé dans mon enfance (je n'allais pas forcément à la cantine tout le temps, notamment au primaire, cela dit..). Il faudrait que je demande à mes parents tiens !
Merci aussi pour tes recos, les livres m'intéressent pas mal :)
A bientôt !
Bonjour Yasmine, merci pour votre partage. Eh oui, quel paradoxe ! En effet, il y a encore beaucoup à faire côté végétarisme dans l'offre et les commentaires mais ne vous inquiétez pas par avance, vous verrez quand vous aurez des enfants ;-)
Merci beaucoup pour cette Newsletter. Mes 3 enfants sont grands mais j'ai retrouvé effectivement tous les cas de figure.
Il est vrai que peu de restaurants proposent un coin avec des jouets, alors que ce serait la solution la plus adaptée pour les faire patienter pendant que les adultes finissent leurs repas.
Et merci pour les recommandations des deux livres
Bonjour Françoise, merci beaucoup pour ce retour !
Bonjour Ariane, merci pour cet article ! Je ne me souviens pas de réelles mauvaises expériences au restaurant, hormis des regards incendiaires de serveur car mon fils était à l'eau (de son propre choix) ou des portions de légumes pour le moins minimalistes (quand il y avait moyen d'en avoir ...) Il y a eu surtout des parties de foot mémorables pendant les longueurs dans le service des plats (qui faisaient participer une bonne partie de la tablée au final), des cahiers d'activités toujours dans le sac, et parfois des grands-parents ravis de prendre la relève :)
Je me doute que ça n'est pas toujours aussi facile pour tout le monde malheureusement ...
Bonjour Gigi, merci pour ces anecdotes qui montrent que cela peut se passer dans la bonne humeur !
Je ne sais pas pourquoi mais cette dernière lettre n'est pas arrivée dans ma boîte mail ! Je rejoins tout à fait Chloé sur l'accueil beaucoup plus adapté pour les enfants à l'étranger. Nous avons vécu 2 ans à Edimbourg (mes filles avaient de 16 mois à 2,5 ans et de 4 à 6 ans) et nous sommes allés très souvent dans des restons, des cafés, vraiment génial toujours une chaise haute à dispo et une table à langer, un Kids menu. Nous avons gardé l'habitude d'aller régulièrement au resto et c'est toujours un chouette moment familial. Mais oui quand les enfants sont petits, il faut aussi savoir s'adapter au fait qu'ils ne peuvent pas tenir des heures à table (réserver, arriver en début de service), ça vient plus tard !
Bonjour Florence, merci beaucoup pour ce témoignage, triste pour la France... Nb c'est étrange, une autre personne m'a écrit qu'elle ne l'avait pas reçue. Etait-elle trop longue ?
Je me permets de squatter la rubrique "commentaires" pour évoquer un sujet un peu difficile !A l'occasion de Noël, nous allons nous réunir Enfants et petits-enfants (ceux de mon mari hélas décédé)
Un de ses petits-fils 2 ans est allergique au gluten (allergie découverte à cause d'un retard de croissance)
La moindre trace de gluten (miettes de pain) peut le rendre très malade..
Ma belle-fille est très angoissée par ce séjour autour de bons repas , il.sera avec ses cousins et cousines qui pourront manger ce qu'ils veulent et lui aura comme c'est le cas maintenant ses propres repas
C'est une situation difficile, frustrante
mais malheureusement ce petit garçon va la connaître toute sa vie
Qu'en pensez-vous ?
Encore un grand merci pour la qualité de vos newsletters
Françoise, un grand merci d'apprécier et pour votre lecture fidèle ! Petite précision de vocabulaire d'abord : l'allergie au gluten n'existe pas, on parle d'intolérance au gluten ou plutôt, pour bien distinguer, de maladie coeliaque. Aujourd'hui, malheureusement beaucoup de personnes parlent d'intolérance quand il s'agit d'hypersensibilité. Ensuite, je comprends la difficulté. il me semble que ce serait souhaitable si possible de prévoir un repas compatible pour tous (et qu'il ait seulement son pain à lui), par exemple avec du riz, des lentilles, des pommes de terre et puis bien sûr fruits et légumes, viande, volaille, poisson, fruits de mer (et pas de farce avec mie de pain)
Bonjour Ariane, vous abordez un sujet passionnant (pr ceux qui ont ou qui ont eu des enfants)
Je suis maintenant grand-mère, quand j'ai rencontré mon mari, il avait 3 enfants d'une première union, en effet nous avons fréquenté uniquement des bouibouis tous très sympas et fort bons: cantines asiatiques et restos maghrébins. Toujours bien accueillis, notre fille étant une enfant très calme, ns sommes allés avec elle ds des restaurants plus "pointus" sans problème, celle-ci mangeait au départ très peu et jaiveu la chance d'avoir un excellent pédiatre qui m'avait conseillé de ne jamais la forcer!!
C'est maintenant une jeune femme qui n'a jamais eu de TCA et je m'en félicite car ce n'est pas mon cas!
Quant à mes petites-filles, quand elles viennent me voir , je prevois toujours des restos adaptés avec un extérieur sécurisé et/ou du coloriage, des livres de jeux, elles commencent à vouloir tester d'autres aliments que les nuggets de poulet et les frites...On propose toujours des plats nouveaux en douceur et elles disposent...En tout cas, elles adorent le restaurant c'est vraiment la fête !
Malheureusement les restos de la Côte d'Azur sont chers et cela reste une sortie exceptionnelle
Et je les amène enfin de compte ds toujours les mêmes car je suis sûre d'être bien reçue avec les petites.
Enfin, pour finir ce commentaire fleuve, nous avons essayé son père et moi d'élever notre fille sans la contraindre-pas toujours facile- et ses filles sont à son image :libres, curieuses, spontanées et empathiques (elles n'ont pas la télé et moi non plus)
J'aurais encore d'autres choses à dire sur ce sujet passionnant ...
Merci beaucoup Ariane !!
Bonjour Françoise, merci beaucoup pour ce témoignage, en effet, respectons la singularité de chaque enfant, son appétit, sa morphologie, son caractère !
Un vrai sujet pour nous en ce moment, notre fille de 3 ans mangent très peu, elle semble avoir la flemme ! Ça fait jaser dans la famille et je redoute pour cela les repas de fin d’année… je n’aime pas qu’on la stresse sur ce sujet comme tu le soulignes.
Aussi, concordance des temps avec la newsletter Le beau, le bon, la bouffe qui vient de faire une édition sur les menus enfants au restaurant que j’ai trouvé très parlante.
Merci Julia ! Bonjour Ariane !
Je t’avoue que la question du menu enfant au resto englobe aussi la façon dont on considère les enfants dans la société. Je suis sûre qu’on peut faire confiance aux enfants au sujet de leur alimentation, et ceux dès leur plus jeune âge. J’ai l’expérience qu’on peut développer leur curiosité et leur goût, chez moi ça passe par l’humour et quelques trucs et astuces en cuisine. Mais voilà je sais aussi que ça demande du temps et un certain investissement, c’est pour ça que je me suis mise à animer des ateliers pour toucher les enfants et les parents. Bref, on s’en fout de qui parle sur l’alimentation de ta fille de 3 ans, fais lui confiance et continue de lui montrer ce que toi tu manges. La répétition ça aide et ça rassure les enfants, c’est aussi vrai à table. Voir des brocolis tous les mardis soirs à table ça va les rendre sympathiques 🥦!
Hello, c'est exactement pour cela que j'ai commencé en parlant du livre de Mona Chollet, on devrait faire bien davantage confiance aux enfants...
Bonjour Julia, surtout ne jamais forcer les enfants, les laisser écouter leur appétit, ne pas faire du repas un moment stressant... j'espère que tout se passera bien
https://open.substack.com/pub/stephanieantoine/p/enfants-recalcitrants-repas-de-fete?r=f8gwv&utm_medium=ios
merci beaucoup pour ce partage intéressant