Récemment, la collision de l’écoute d’un podcast, d’une courte formation et de la lecture du dernier livre de Mona Chollet m’ont fait un peu réfléchir à la façon dont on traite les enfants dans notre société, notamment côté repas. Cela m’a conduit à quelques échanges instructifs. J’ai par ailleurs régulièrement des questions de mes patientes-parents, qui s’inquiètent de la façon dont leurs enfants mangent et qui ont peur de mal faire. Je précise que je vais seulement effleurer ce vaste sujet ! NB : je n’ai pas d’enfant donc je ne partage pas ma propre expérience ici ;-)
Des enfants sous contrainte
Dans le dernier livre de Mona Chollet, j’ai été particulièrement marquée par le chapitre sur les enfants, titré Une injonction de non-vie. Pour ma part, à la fois, j’ai eu une enfance heureuse sans aucun excès d’autorité et je n’ai pas eu d’enfant (par choix). Je ne me suis donc pas particulièrement passionnée pour le sujet, on ne peut pas tout faire ! J’ai donc découvert avec une certaine stupéfaction l’ampleur et le continuum de comportements plus ou moins terribles visant les enfants. Qu’il s’agisse du monde religieux, scolaire, familial, thérapeutique. On semble depuis des siècles avoir peur de leur spontanéité et de leur vivacité, comme si cela était d’emblée mauvais et on a tenté de les écraser. Lorsqu’est arrivée une période de plus grande “bienveillance”, elle a sans doute connu des excès et est désormais caricaturée et combattue par les nouveaux tenanciers de l’ordre.
Je ne dis pas bien sûr que les enfants doivent avoir une entière liberté. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, je crois à la voie du milieu, ni sévérité, ni laisser-aller complet. Il me semble que les parents sont là pour les guider, les éduquer, les cadrer, fixer des règles. Mais aussi pour les écouter, les comprendre, accepter leur singularité, soutenir le développement de leur confiance en soi… Mona Chollet en fait un sujet politique : il s’agit de modeler des enfants dociles, aptes à intégrer la société actuelle. N’aurait-on pas plutôt besoin aujourd’hui d’enfants créatifs et vifs, aptes à changer le monde ?! Et quand les enfants se rebellent face à des parents fatigués et énervés, ne serait-ce pas plutôt le système qui épuise ceux-ci qu’il faudrait questionner ? Cette semaine, j’ai écouté Pierre Larrouturou, ancien député européen, dans une conférence : il détaillait un de ses projets phares, déjà mis en place dans un certain nombre d’entreprises, la semaine de 4 jours (sans baisse de salaire). Qui permet aux salariée.e.s d’avoir davantage de temps libre, de repos, de temps disponible éventuellement avec leurs enfants.
Des enfants qui mangent
La question de l’alimentation du bébé commence dès la vie intra-utérine. Non seulement il est nourri mais il commence à sucer et déglutir et développe ainsi des compétences dont il aura besoin dès les premières tétées ou premiers biberons. En principe, il le fait donc alors par réflexe mais les choses peuvent parfois être plus compliquées par exemple chez les bébés prématurés.
Dans la très grande majorité des cas, en l’absence de perturbations initiales, un enfant a une alimentation régulée dès la naissance : le bébé réclame à manger quand il a faim et arrête quand il n’a plus faim. Le rythme des prises alimentaires évolue au fil du temps. L’enfant sait gérer les quantités. Mais vous avez peut-être constaté que l’appétit des enfants peut être variable et il convient de l’accepter. Le rôle des parents et de l’entourage est de développer progressivement la diversité de l’alimentation, éveiller la curiosité de l’enfant à adopter de nouveaux aliments, de nouveaux goûts, de nouvelles textures. Le fait de voir ses parents manger avec plaisir peut un exemple motivant pour un enfant mais ce n’est pas automatique. Il est important de toujours inciter à goûter : des recherches ont montré qu’un enfant doit goûter un aliment 7 ou 8 fois pour déterminer s’il l’aime ou non.
Ceci-dit, l’étape de passage du sein/biberon à la cuillère peut être un moment compliqué. Le petit enfant rencontre alors beaucoup de nouveautés (goûts, couleurs, textures, ustensile) et doit développer de nouvelles compétences orales : il est confronté face à un ustensile, la cuillère, avec lequel il doit apprendre à happer et non plus sucer.
Entre environ 3 et 7 ans, les enfants connaissent une phase appelée néophobie alimentaire. Une phase normale, pendant laquelle la majorité des enfants refusent de goûter de nouveaux aliments et souvent restreignent leur répertoire alimentaire, refusant de manger des aliments auxquels ils s’étaient habitués. Sa durée est variable mais ne devrait pas dépasser l’âge de 7-8 ans.
Des dérèglements possibles
Quand un enfant ne mange pas “normalement”, selon les normes familiales, sociétales, nutritionnelles intériorisées par les parents, ceux-ci s’inquiètent, se stressent. Et, malheureusement, trop souvent, ils décident de forcer l’enfant à resepcter ce que devrait être cette alimentation “normale” plutôt que d’essayer de comprendre quel est le problème. Ou alors de lâcher l’affaire et le laisser manger sans contrainte.
On peut retrouver dans le domaine alimentaire des comportements parentaux évoqués plus haut. Certains parents sont très rigides face à l’alimentation des enfants : manger strictement équilibré, finir son assiette absolument même d’un aliment clairement rejeté, conditionner le dessert au fait de manger les légumes, condamner sans nuance le sucre, les pâtisseries, … Cela peut être la combinaison d’injonctions intégrées, d’un tempérament sévère, de règles éducatives. D’autres sont dans le laisser-aller : après avoir tenté quelques fois de faire manger de façon équilibrée leurs enfants et essuyé des refus, ils lâchent la bride, vont au plus simple qui satisfait tout le monde : des pâtes par exemple (par fatigue, stress, facilité, manque de temps pour cuisiner…). Et certains enfants peuvent pendant des années avoir une alimentation très monotone. Je ne juge pas, je sais combien c’est difficile et il ne faut pas chercher la perfection.
Différentes perturbations
Il y a des enfants qui mangent trop vite, qui mangent trop. Comme je l’ai déjà répété ailleurs, il ne faut surtout pas les mettre en restriction mais prendre le temps de comprendre ce qu’il y a derrière, notamment au niveau émotionnel.
On peut par ailleurs observer un enfant qui a du mal à manger, qui a des dégoûts, qui refuse de manger certaines catégories d’aliments, certaines textures, qi mange toujours pareil, … Des causes multiples peuvent expliquer ces comportements. Il peut avoir des difficultés physiques au niveau de la bouche, une sensibilité anormale à certaines odeurs ou textures en bouche, des souvenirs d’un moment alimentaire traumatisant, … Ou, comme je le mentionnais plus haut, un enfant très prématuré peut avoir du mal à utiliser sa bouche de façon adéquate car il a manqué d’“entraînement” intra-utérin et il va peut-être nourri par sonde au début. Ce démarrage inhabituel peut entraîner des difficultés ultérieures dans la façon de manger.
Quels que soient le moment et le type de difficultés que peut connaître un enfant face à l’alimentation, s’il semble être éloigné de la façon “normale” de manger à son âge, il est essentiel de ne pas le stresser, le gronder, le forcer (ce qui ne fera qu’aggraver les choses). Cela peut bien sûr inquiéter les parents mais il est préférable d’observer ce qui se passe, de repérer quel est le type de difficulté (à mâcher, à manger certaines catégories d’aliments, des aliments de certaines couleurs, certaines textures, …). Puis, de consulter peut-être d’abord une diététicienne compétente, qui pourra réorienter vers un orthophoniste spécialisé qui pourra poser un diagnostic. Autant il est fondamental de ne pas mettre de pression sur l’enfant, autant il est souhaitable aussi de s’occuper du problème. Sinon, il pourra se perpétuer sur de longues années et entrainer des difficultés nutritionnelles, sociales ou psychologiques.
Des enfants au restaurant
Je parlais plus haut de développer la curiosité alimentaire et gustative. Si vous êtes des parents qui aimez manger au restaurant, il y a un moment où vous avez envie d’y emmener vos enfants. Soit pour élargir leur éventail gustatif, soit parce que, soyons honnêtes, ça vous manque à vous (et même quand ils sont tout petits et difficiles à faire garder) ! Mais, il me semble que cela n’est pas toujours simple, que les enfants ne bénéficient pas toujours du meilleur accueil. C’était le thème du podcast mentionné plus haut. Il y a la question de l’accueil, du matériel adéquat, du type de menu proposé.
L’accueil et la logistique
Première étape : avec un bébé
Il me semble que c’est un peu plus simple quand on a un bébé. Certes, il faudra prévoir peut-être de le nourrir ou le changer mais il y a de bonnes chances qu’il dorme une bonne partie du temps. Gabrielle me raconte ainsi que ses enfants bébés l’ont toujours accompagnée au restaurant. “le bébé porté en écharpe, bien au chaud et endormi contre maman ou papa, la serviette sur sa tête pour le protéger des aliments, et repas tranquille !”. De même, Anne-Sophie les a toujours emmenés partout, même bébés et raconte “Parfois il n’y avait pas de chaises enfant mais je les laissais dans la poussette. Je me souviens d’un menu dégustation à Biarritz où mon fils qui avait un an a mangé le pain de la corbeille toute la soirée. En faisant des coucous à tout le personnel du resto, c’était assez génial !” Bérengère tempère cet enthousiasme : “Quand tu as un petit, devoir le changer peut être hyper compliqué même si ça a beaucoup évolué entre mon aînée et ma dernière, on trouve plus facilement des chaises hautes et des tables à langer”.
Deuxième étape : avec un petit enfant
Chloé qui va régulièrementent au restaurant avec un enfant de 3 ans trouve cela souvent compliqué en France, qu’il s’agisse de l’accueil ou des prestations (peu de chaises hautes ou une seule alors qu’il y a plusieurs enfants, rien pour réchauffer un repas), “un enfant qui a faim et s’énerve, pleure, hurle, avec la difficulté du regard des autres convives” que son conjoint et elle vivent assez mal. Elle note une claire différence avec d’autres pays européens où ils ont voyagé, l’Autriche, l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, le Portugal, la Grèce : “l’accueil est très chaleureux, il n’y avait aucun problème à ce qu’il déambule à quatre pattes. “On ressent beaucoup moins de jugements, il y a aussi davantage d’enfants donc ils peuvent jouer ensemble”.
Chloé indique aussi que c’est plus facile en été : “on est dehors, il peut se balader à quatre pattes, on prévoit quelque chose à grignoter”. Selon leur âge, leur curiosité alimentaire, ils sont plus ou moins ouverts à ce qui est proposé. Les enfants encore petits ont du mal à rester longtemps à table, ont envie de bouger, s’ennuient si le repas dure, c’est normal !
Les besoins exprimés
pour un bébé : la présence d’une table à langer, la possibilité de faire réchauffer un biberon.
pour un petit enfant : des chaises hautes ou des rehausseurs, des jeux ou coloriages voire, rêvons un peu, un espace dédié pour jouer.
et puis se sentir accueillis, sentir que ça va bien se passer, que c’est “normal” de venir au restaurant avec des enfants, que tout est prévu, que ça se passera bien !
Le contenu des repas et le coût
Certains parents s’abstiennent d’aller au restaurant quand ils ont de jeunes enfants ou y vont sans eux, pour diverses raisons : ils préfèrent fréquenter des restaurants un peu sophistiqués pas adaptés à des enfants et y vont quand ceux-ci sont ailleurs ; pour des raisons financières ; par manque de temps ou d’opportunité ; freinés par des mauvaises expériences, … Certains parents attendent que les enfants grandissent ou pratiquent davantage le restaurant en vacances, dans un autre contexte.
La plupart des personnes qui vont au restaurant en famille m’ont indiqué privilégier des restaurants de type “boui-boui”, "cantine” asiatique, pizzeria, crêperie, burger : à la fois accessibles financièrement en famille et adaptés au goût des enfants.
Chloé trouve qu’il y a beaucoup de restaurants en France où rien n’est prévu. “On nous propose une assiette pas ouf pour cher. Il y a quelques restos où ça se passe bien, on les connaît, avec de l’espace, un menu enfant, de quoi s’occuper”.
Gabrielle indique que ses enfants “ont toujours mangé ce que mange les grands, qu’ils ont rarement pris le menu enfant, souvent limité à un steak haché et des frites”.
Anne-Sophie évoque l’équilibre à trouver entre le plaisir du restaurant et le budget que cela représente. Elle raconte que “quand ils ont été plus grands, ça a été un super plaisir de les emmener manger avec moi. Pas les trois ensemble forcément parce que ça coûte cher, ou alors dans des endroits où la carte avait des propositions pas trop onéreuses. Ou dans des établissements streetfood de chefs, qui permettent de tester autre chose que le macdo”.
De façon générale, il y a différentes catégories de restaurant :
Ceux qui ne proposent rien et ne souhaitent visiblement pas accueillir d’enfant. Du point de vue légal, un restaurant n’a pas le droit de refuser l’accès à des enfants car ce serait discriminatoire. Mais le refus peut être plus subtil : je suis ainsi tombée par hasard sur un site de restaurant qui précisait “pas de menu enfant”, ce n’est pas une interdiction mais ça ne donne pas envie ! Et la volonté de ne pas recevoir d’enfant semble faire des adeptes comme l’évoque cette chronique de France Inter.
ceux qui proposent un menu basique autour des préférences supposées des enfants (steak ou nuggets, frites)
ceux qui proposent un menu dédié en quantité adaptée.
ceux qui proposent de s’adapter au cas par cas, ce qu’explique Camille, la co-fondatrice de Candide, dans le podcast Chefs.
ceux qui ont une approche originale. IL y a par exemple Boulom, restaurant qui propose un buffet à volonté (de qualité), donc très adapté pour les enfants. Boulom a eu la bonne idée de faire payer en fonction de l’âge : un enfant de moins de 12 ans paie 1,50 euros x son âge ainsi, un enfant de 8 ans paie 12 euros (le prix adulte au déjeuner est 36 euros).
L’émission Les Maternelles avait évoqué le sujet. Anaïs Lerma alias Parisianavores a toujours voyagé avec ses enfants dès leur plus jeune âge, a eu beaucoup l’occasion, non seulement à Paris mais ailleurs, de les faire manger à l’extérieur. Ce n’est pas pour rien qu’elle a récemment écrit un Guide des boui-boui. Elle a l’impression que c’est souvent dans ce type d’adresses que les enfants sont les mieux accueillis. Elle s’intéresse beaucoup au sujet et a lancé les étoiles “Miochelin” pour valoriser les restaurants qui prennent vraiment en compte les enfants via des menus particuliers, des attentions, …
Des pistes
Vous êtes parent : le plus important est de connaître votre enfant, ses goûts, sa curiosité, ses limites, sa capacité à rester à table ou pas. Vous pouvez pallier éventuellement les manques : en emportant des activités, coloriages, … Une amie prévoyante me montrait ainsi qu’elle prévoit un rehausseur de siège gonflable au cas où le restaurant n’en propose pas.
Vous êtes client.e d’un restaurant où il y a quelques enfants : cela vous perturbe-t-il vraiment ? c’est normal qu’ils aient envie de bouger ou s’exprimer, essayez de ne pas juger les parents, ils font comme ils peuvent et sont sans doute embêtés si c’est compliqué. Pour ma part, je trouve plus pénible l’omniprésence de la musique désormais au restaurant, alors qu’on y va pour échanger, beaucoup plus que la présence d’enfants.
Vous êtes gérant.e ou chef.fe d’un restaurant : essayez d’être un peu accueillant.e envers les enfants, dans le relationnel et l’assiette, vous aurez des familles satisfaites qui reviendront. Et il y a sans doute de la marge avant d’être étiqueté “kid’s friendly” ! Il y a ici quelques conseils pour les restaurants : j’aime bien “l’assiette du voleur”, une assiette vide pour aller se servir dans celles des parents
Bref, rêvons à des restaurants inclusifs / “everybody-friendly”, quel que soit l’âge, le style, les choix alimentaires…
Et si vous ressentez que votre enfant a des difficultés avec l’alimentation, vous pouvez bien sûr me contacter pour en parler et prendre rendez-vous.
Pépites
Deux livres m’ont particulièrement passionnée ces dernières semaines :
Un monde sous dopamine, du Dr Anna Lembke, médecin spécialisée dans les addictions. Le livre analyse avec finesse et empathie divers comportements dits addictifs, le rôle de la dopamine, l’escalade de la recherche du plaisir immédiat, et prend de larges exemples de patients et de leurs parcours vers un mieux-être.
Matrice, à l’origine de la domination masculine, de Claire Alet, une enquête fouillée pour comprendre vraiment comment a commencé la domination masculine. A lire et faire lire !
Deux livres qui approfondissent de façon passionnante un sujet et apportent un regard nouveau dessus.
Côté podcasts radio :
J’ai beaucoup aimé la série A Voix Nue avec le psychiatre-psychanalyste-thérapeute Serge Hefez. Je le connaissais de loin car il a été assez médiatique mais finalement assez peu. Il est passionnant de voir comment un parcours très riche se construit par les rencontres, les opportunités, l’ouverture à la société… Et je me suis modestement reconnue dans son aversion à donner des conseils qu’on lui réclame souvent, car chaque situation est différente.
J’ai recommencé à écouter Eva Bester en replay car je ne suis quasiment jamais disponible à 20h00, l’heure de son émission actuelle qui s’appelle justement la 20eme heure. J’aime beaucoup son mélange de préparation très sérieuse des interviews et de spontanéité joyeuse. A vous de choisir selon les personnalités qui vous intéressent. J’ai par exemple apprécié récemmment Isabella Rossellini ou Nathanaëlle Herbelin.
Un vrai sujet pour nous en ce moment, notre fille de 3 ans mangent très peu, elle semble avoir la flemme ! Ça fait jaser dans la famille et je redoute pour cela les repas de fin d’année… je n’aime pas qu’on la stresse sur ce sujet comme tu le soulignes.
Aussi, concordance des temps avec la newsletter Le beau, le bon, la bouffe qui vient de faire une édition sur les menus enfants au restaurant que j’ai trouvé très parlante.
Manger dehors ( des fois) un vrai sujet pour tous les parents ! Avec mes enfants (6 et 10 ans maintenant), nous avons vécu toutes ces étapes aux quatre coins de l’Europe. Ce qui me choque le plus, ce sont les menus enfants souvent catastrophiques, même dans de bons restaurants qui servent pourtant des plats équilibrés aux adultes. Comment s’étonner ensuite des problèmes d’alimentation à l’échelle plus générale ? Heureusement, certaines adresses relèvent le niveau : je me souviens d’un restaurant à Beaugency qui proposait un mini-menu inspiré des plats adultes, avec des légumes obligatoires – un vrai régal ! Merci pour cet article qui met en lumière un vrai défi du quotidien !